EMMANUEL BEYENS

A peine âgé de trois semaines, je me suis retrouvé dans une ville au milieu de nul part en terre d'Islam. Ca n'a pas empêché ma gouvernante d'avoir des apparitions de la Vierge Marie.

Quelques années plus tard, j'assistais à une pièce de Kabuki au pays du soleil levant. Mes parents étaient convaincus que j'allais m'ennuyer à en mourir et au lieu de cela j'ai été fasciné par le spectacle lancinant de ces personnages surmaquillés et vêtus de somptueux kimonos qui poussent des cris gutturaux ponctués par des coups de gongs. 

La suite se situe à la fin de mon enfance sur une plage tropicale au milieu de la nuit à la lumière des bougies. Des prêtresses de Macumba habillées en blanc dansent autour d'une jeune fille agitée de tremblements frénétiques. 

Cette jeunesse passée aux quatre coins du monde a forgé en moi une impermanence identitaire qui se reflète dans la multiculturalité de mes oeuvres.

Ma propension à retranscrire la réalité sur la toile est systématiquement contrastée par mon sens du jeu. Je m'amuse à déformer les couleurs ou à introduire une touche de surréalisme. La matérialité du monde est ainsi subtilement transformée en un univers colorié et poétique.

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Issu d'une famille aristocratique belge qui s'est illustrée dans la diplomatie, j'ai rompu avec la tradition en devenant artiste. J'ai d'abord fréquenté une académie à Bruxelles, puis je me suis perfectionné dans l'art figuratif académique au Vlamish Classical Atelier de Bruges, ainsi qu"en suivant les Master Classes de l'Academy of Art de Florence. . En 2011, j'ai eu l'honneur de remporter le 1er Prix de Peinture au Salon International du Portrait avec mon tableau "Le Maharadja". Actuellement, j'habite et je créé à Bruxelles. J'exécute aussi bien des tableaux figuratifs contemporains que des portraits.

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